samedi 2 mai 2009

Dimanche 26 avril au samedi 2 mai


Dimanche 26 Avril : Tafraute – Guelmin

Nous passons la matinée à flâner dans les petites ruelles commerçantes de Tafraoute. La spécialité de cette ville, ce sont les babouches: dans chaque petite échoppe on voit travailler l'artisan qui les fabrique sur place. Et les modèles sont variés, simples ou brodés... difficile de résister! Annie craque aussi pour un plat à tajine dont le prix défie toute concurrence, et Bernard va se faire une beauté en décidant de s'arrêter chez un coiffeur-barbier dans une minuscule petite boutique. C'est un as du ciseau, si bien que Bernard se fait également tailler la barbe qui avait pris une bonne densité, et une petite longueur. Quel travail minutieux! Un artiste! Notre homme est transformé!


Après cela, nous quittons la ville. Le paysage de la vallée est d'une rare beauté, la piste sablonneuse slalomme entre les palmiers qui ont poussé comme ils pouvaient parmi des masses rocheuses, comme des patates, et rouges. Puis les paysages changent du tout au tout, dans une région de plus en plus désertique vers Guelmin. Nous y arrivons plus tard que prévu, car Bernard a crevé, et il a bien fallu changer la roue!

Cela fait un drôle d'effet d'arriver après des dizaines de kms dans une zone désertique aux portes d'une ville, avec ses massifs de fleurs et ses rues bordées d'arbres. Nuit à l'hôtel Au Rendez vous des Hommes Bleus, et repas dans un petit restaurant européen en plein centre ville.

Lundi 27 Avril : Guelmin – quelque part dans le désert du Sahara...

Nous flânons dans Guelmin le matin, alors que Bernard retourne voir son réparateur de pneu espérant retrouver la clé du boulon de sécurité qu'il a perdue. En fin de matinée, nous partons vers Tan-tan, par une route qui traverse le désert.


Nous obliquons vers une piste, et là au pied des dunes de sable, au milieu de nulle part, près d'un ksar en ruines, un endroit fabuleux, le Ksar Tafnidilt fonctionnent en totale autonomie, construction neuve, somptueuse, tel un ksar ancien en pisé, avec sa piscine entourée d'une galerie comportant ses chambres de plein pied.


La vue sur la vallée est impressionnante. Nous y passerons la nuit, et y dînerons d'un tajine au dromadaire, délicieusement tendre et parfumé,ou au poulet.

Mardi 28 mars : Quelque part dans le Sahara – environs de Bou-Jerif

Dès la sortie de notre hôtel, nous nous trouvons sur la piste qui doit nous mener vers l'océan Atlantique. Nous nous lançons donc, et bien vite rencontrons les grandes dunes de sable . Le paysage est envoûtant, et on peut comprendre que l'on puisse devenir fou du désert. En effet, sur des dizaines de kilomètres à la ronde, ce ne sont que des dunes .



Pas une âme qui vive, pas un arbre, pas un seul buisson. Mais du beau sable jaune, et ailleurs, de la roche dans laquelle poussent çà et là, des fleurs parfaitement adaptées à la sécheresse. Nous admirons ces paysages, et sommes fascinés par le silence. La piste est assez facile au début, mais les choses se compliquent quand nous rencontrons les dunes, car la piste n'est plus visible, elle a été recouverte par le sable. A un moment, nous sommes rejoints par deux 4x4 de la région de Narbonne. Ils choisissent de nous suivre, mais bien vite déclarent forfait devant les dunes et rebrousse chemin, craignant de s'ensabler, ou de se perdre. Plusieurs fois, il faut sortir de la voiture pour explorer le sol, et chercher un endroit par où on peut passer. Nous évoluons au GPS, sachant quelle direction prendre, et allons droit dessus, là où la voiture peut passer. René fait l'ouvreur, et ce n'est pas facile, car il faut préparer le passage. Il lui arrive donc de «planter» la voiture dans le sable, et les pelles ne suffisant pas à la sortir, il faut utiliser les plaques de désensablage. Nous perdons ainsi trois bons quarts d'heure.


Nous arrivons à l'embouchure du fleuve Drâa, large, impressionnante, et rencontrons là un nomade, qui nous demande de l'eau, et nous offre une pierre taillée à mettre dans un collier. Nous apercevons quand-même le long de la côte, complètement isolés, de petits groupes de baraques de pêcheurs, vivant là, comme des nomades. Nous continuons la piste pour arriver, à Aoreora, à la Plage Blanche. La marée est haute, l'océan fait de grosses vagues dont l'écume vient s'échouer sur la plage. Nous ne roulerons donc pas sur le sable, pour ne pas prendre le risque de nous planter dans le sable mouillé, et d'être pris par les vagues. La côte vue d'en haut est rocheuse, et parfois de hautes falaises tombent à pic dans l'océan. Nous faisons quand-même plus de 100km de piste dans la journée, en plus de 10h de conduite. Nous pensions arriver à Fort Bou Jerif le soir, mais à la tombée de la nuit, il reste encore 15 km de piste à faire, alors que nous roulons à une moyenne de 10 km/h. La piste longe la côte, monte, descend, tourne, sur les cailloux et les rochers. Pas question de rouler de nuit, nous nous trouvons donc un coin sympa dans la montagne pour faire un bivouac sauvage.

Mercredi 29 Avril : environs de Bou Jerif – Tiznit

Nous roulons toujours dans une région parfaitement désertique et n'avons croisé qu'une seule voiture, et traversé aucun village depuis plus de 24h. Nous arrrivons à la plage ou un bateau c'est échoué en 1960 et est resté là, en attendant sa délabrement total.




Un peu avant Sidi Ifni, nous retrouvons le goudron, et arrivons dans cette ville vers 13h, c'est l'occasion de faire un bon petit restaurant en bord de plage, et de manger du poisson grillé...délicieux! Nous continuons la route sinueuse le long de la mer, et arrivons à Tiznit, où nous décidons de passer la nuit, au camping municipal, somptueusement installé derrière un mur de remparts crénelés

Jeudi 30 Avril : Tiznit – Agadir

Avant de prendre la route, nous nous rendons dans la vieille ville au souk des bijoutiers. La spécialité de cette ville est le travail du filigrane, et on peut distinguer des bijoutiers au travail fabriquant directement dans leur échoppe. Nous prenons ensuite la route vers. Agadir.




C'est du goudron, il n'y a rien de particulier à voir. Nous arrivons donc à Agadir pour midi , c'est l'occasion de marcher le long de la plage, et de s'installer à la terrasse d'un restaurant, où nous nous régalons avec de copieuses assiettes de friture de poisson, de sole royale, ou de tajine de poisson. Nous partons ensuite nous installer dans le magnifique camping Atlantica Parc, à une dizaine de km de là.

Vendredi 1° Mai: Agadir – Essaouira

Nous longeons la côte par une magnifique route qui surplombe l'océan. Le temps est un peu brumeux, cela ne donnera pas de belles photos. Puis nous prenons une piste serpentant à travers les arganiers, pour descendre vers une belle plage de sable fin.




Nous nous trouvons un coin d'où la vue sur la plage est magnifique pour faire un pique-nique, puis continuons vers Essaouira. A un moment, une piste mène vers une grande et très belle plage de sable fin, où il n'y a personne. Nous y allons, et c'est pour nos conducteurs un plaisir de rouler sur le sable mouillé de cette plage. Arrivée près d'Essaouira dans le cours de l'après-midi,et installation au camping «Le Calme», où nous sommes presque seuls dans un grand espace arboré, avec une grande piscine.

Samedi 2 Mai : Essaouira

Nous passons la journée à visiter et à flâner dans la ville. Le matin, après une courte promenade le long de la plage, nous nous rendons au port où viennent d'arriver les chalutiers. Il est très animé, car les pêcheurs sont occupés à décharger le poisson, et aussitôt à le vendre. Les barques sont colorées, certains bateaux pavoisent


La foule se presse, soit par curiosité, soit pour acheter. Le port est pittoresque, construit sur le modèle du port de Saint Malo, datant de la même époque, et construit par le même architecte. Des fortifications style Vauban, avec des murs d'enceinte crénelés, de belles portes, le chemin de ronde encore muni des canons.


A midi, nous mangeons sur le port. De petites échoppes se battent pour attirer le client, et grillent sept types de poissons par personne,à choisir parmi les crevettes, sardines, soles, daurades, turbot, langoustines, calamars, seiches, crabes, homards, araignées de mer.....de quoi se régaler à un prix forfaitaire très intéressant.


L'après-midi, nous flânons dans les rues piétonnes de la ville, étroites et animées elles aussi, car pleines de petites boutiques, à l'arrière desquelles travaillent parfois les artisans pour vendre des objets en bois de tuya, des bijoux, et toutes sortes de bibelots, vêtements, et objets de la vie quotidienne.C'est une ville qui a beaucoup de charme, et nous y avons passé une délicieuse journée.En fin d'après-midi, nous nous arrêtons au camping Les Oliviers, à Ounhaga, sur la route de Marrakech. C'est un camping magnifique, très propre, calme,arboré, fleuri,et avec des pelouses bien vertes, ce qui est exceptionnel pour le Maroc.

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