dimanche 26 avril 2009

Samedi 18 avril au samedi 25 avril

Samedi 18 Avril: Aït-Benhaddou – Tasga , par la piste de Telouet

Le vent a soufflé en fortes rafales toute la nuit, et nous nous levons avec un grand soleil et un ciel magnifique le matin. C'est le temps idéal pour faire la très fameuse piste de Telouet, soit environ 40 km dans des paysages de montagne d'une beauté à couper le souffle. Les couleurs de la roche jouent sans arrêt avec le rouge, le jaune,le gris, et se détachent sur un ciel azur, qui met en valeur le vert profond de la vallée. La piste est rocheuse, difficile, même très difficile par moments car les pluies du printemps l'ont ravinée et des rochers encombrent certains passages . Il faut être très vigilant, et nous mettons plus de quatre heures pour faire ces quelques kilomètres, serrant parfois les fesses car la piste est étroite, et vertigineuse. Mais quel bonheur pour les yeux!!! La montagne est magnifique et les villages sont très pittoresques, accrochés à la montagne, ou nichés au fond de la vallée étroit dans laquelle coule l'oued parmi les palmiers.Arrivés à proximité de Telouet,nous nous arrêtons à l'auberge Tasga pour passer la nuit. Nous sommes à 2100m d'altitude, il ne fait pas chaud du tout, l'auberge est nichée dans un verger très verdoyant, et nous y installons nos tentes. L'aubergiste nous sert un délicieux tajine le soir, les femmes nous habillent en tenue berbère de fête, et nous nous réveillons les «pieds dans l'eau» le matin, ce qui nous vaut une nuit gratuite.

Dimanche 19 Avril : Telouet -Marrakech

Avant de prendre la route, nous visitons Tasga. C'est un petit village de montagne typique, avec sa kasbah en pisé. Beaucoup de maisons tombent en ruines. Nous nous arrêtons à Telouet pour visiter son immense kasba qui tombe en ruine.Nous faisons la route sinueuse du Tizi-n-Tichka, magnifique et sinueuse route de montagne, avec un arrêt au village de Taddert. L'ambiance y est particulière, car toutes les échoppes font leurs grillades sur le trottoir, et on n'a que l'embarras du choix pour manger.Arrivée à Marrakech en cours d'après- midi, et installation au camping Ferdaous, nous y sommes au vert, sous des oliviers et des hibiscus en fleurs...
Lundi 20, mardi 21, Mercredi 22 Avril: Marrakech
Nous passons trois jours à visiter et à flâner dans cette ville. D'abord les monuments et palais : la Koutoubia, les tombeaux sâadiens, le palais d'El badii à la Bahia, les remparts, la médina, les jardins: le jardin Majorelle,le jardin de la Ménara, les souks, ....et là nous poussons une porte, et découvrons un magnifique ryad du début du 19° siècle,qui était alors la propriété d'un ministre. Le changement d'ambiance est brutal, après le brouhaha,et la foule, nous voici au calme, dans la verdure d'un jardin parmi les roses et les chants d'oiseaux. C'est aujourd'hui un restaurant de luxe, nous y buvons le thé, avec des pâtisseries marocaines, c'est magique. Thé aussi sur les terrasses dominant la ville, pour admirer le coucher de soleil sur la Koutoubia, plongeon dans l'animation très particulière et festive de la place El Jemâa le soir,où nous dînons alors que des dizaines de chalans cuisent des brochettes, au milieu des musiques gnaouas, des charmeurs de serpents,des vendeurs à la sauvette, promenade en calèche, etc....

Jeudi 23 Avril: Marrakech – environs de Taroudant

Nous faisons la route magnifique de la traversée du Tizi-n-test. C'est une route de montage qui passe entre des sommets allant de 3000 à 4000m. C'est très vert, la neige recouvre encore des sommets, et les paysages font parfois penser aux Alpes françaises, autrichiennes...Nous nous arrêtons à une bonne trentaine de km avant Taroudant pour passer la nuit. Il n'y a pas de camping, ni d'hôtel dans les environs. Nous cherchons donc un coin sympathique et surtout tranquille pour passer la nuit. Voyant sur la carte la présence d'un barrage dans les environs, nous nous en approchons. Mais il est interdit d'y aller. Nous trouvons donc un endroit à peu près plat, au bord d'une rivière totalement à sec. L'endroit a du charme, nous sommes parmi les lauriers roses et les tamaris, et nous pensons avoir fait le bon choix. Mais au milieu de la nuit, nos messieurs entendent l'eau couler...et si le niveau de l'oued montait subitement ???Ils se lèvent à 4h du matin, pour aller voir, et découvrent que nous dormons non pas sur les berges, mais au milieu de l'oued, dont le lit est très large...! ce n'est qu'un mince filet d'eau qui coule, nous pouvons donc dormir encore un peu, pour nous faire réveiller à 6h du matin, par ... des jeunes filles du village voisin, qui chantent à tue-tête en allant travailler aux champs...

Vendredi 24 Avril : Taroudant – environs de Tioulit dans l'Anti-Atlas

Nous reprenons notre chemin en direction de Tafraoute. Nous nous arrêtons en cours de matinée à Taroudant pour visiter la ville. Etape au Palais Salam pour y boire un thé au bord de la piscine, puis promenade le long des très beaux remparts, et dans le souk.L'après-midi, nous nous arrêtons près de Tioulit, pour rendre visite à Ali, un ami de Bernard et Annie.

Nous y sommes reçus à bras ouverts, visitons sa maison, découvrons une bien curieuse salle de bains. Son épouse nous offre bien sûr le thé à la menthe, les amandes et les dattes du jardin, le pain cuit par ses soins, à déguster avec de l'huile d'argan et du beurre d'amandes, l'un et l'autre produits de la maison! Ensuite, nous allons, escortés de tous les enfants du village, puis de leurs mamans, visiter le jardin familial en dehors de l'agglomération. C'est une véritable fête dans le village, car tous les enfants s'empressent pour nous parler, se montrer agréables...

Au retour, nous sommes accueillis par le frère d'Ali qui nous présente la grand-mère de 102 ans, fort alerte, et il veut aussi nous faire visiter sa maison...Nous devons décliner l'invitation à dîner, et à dormir, car nous ne souhaitons pas donner plus de travail à la maîtresse de maison. Nous les quittons néanmoins fort émus.Il est trop tard pour aller jusqu'à Tafraoute, nous bivouaquons donc une fois de plus.


Samedi 25 Avril : Tioulit – Tafraoute

Pensant être bien tranquilles, loin du village, nous sommes soudain réveillés à 5h du matin par....le cri d'un âne qui est venu braire juste à côté de nos tentes ! Pas de grasse matinée donc ce matin! Nous choisissons d'aller à Tafraoute par les pistes. Kilomètres de cailloux, de pistes peu fréquentées, au point que le blé sauvage pousse au milieu, mais paysages magnifiques de montagne. Bernard a failli écraser un chien, et s'est fait courser par ... un âne !!!Nous traversons de vastes contrées plantées d'arganiers, et avons le plaisir de découvrir le spectacle de troupeaux de chèvres qui grimpent à l'intérieur de ces grands arbres pour y manger les argans dont elles rejetteront le noyau à l'intérieur duquel se trouve l'amande qui en sera extraite pour en retirer la fameuse huile utilisée en cosmétique ou pour la cuisine.Pique-nique en haut d'un col, puis piste vers les gorges d'Aït-Mansour. Canyon de chaos de rochers aux formes improbables, éboulis, roches rouges, sommets abrupts, murs verticaux de plusieurs dizaines de mètres, et au fond de tout ça, l'oued qui coule parmi les palmiers. C'est un eden.Nous arrivons à Tafraoute par une route magnifique en milieu d'après-midi, et nous nous installons dans le confortable hôtel St Antoine.

mardi 21 avril 2009

Samedi 11 au vendredi 17 avril


Samedi 11 Avril: Zagora - M'Hamid

Nous prenons la route pour descendre encore plus bas,vers le sud. Notre premier arrêt sera à Tamgroute, petit bourg, dont la spécialité est la poterie. Sept familles y travaillent de façon on ne peut plus artisanale, cuisant leurs poteries dans les sept fours du village, chauffés au bois. Nous nous arrêtons dans un magasin tenu par un ami de Bernard et Annie,et évidemment craquons devant quelques pièces. Un vendeur nous explique leur façon de travailler, et nous montre leurs outils de travail. Ensuite, nous visitons un quartier de cette cité habitée par la grand-mère du jeune homme qui nous guide, et là, nous pénétrons dans un univers incroyable, et difficile à imaginer. Toutes les maisons sont en pisé, et de très étroites ruelles en terre battue délimitent des quartiers. De part et d'autre de ces ruelles partent des passages couverts, très étroits, et tellement sombres que même une fois que l'oeil s'est habitué à l'obscurité, on ne voit pas bien où on met ses pieds. Ces passages donnent accès tous les quelques mètres à des maisons. Nous pénétrons dans l'une d'elles, il y fait presque nuit, on distingue quelques petites pièces: dans l'une d'elles, une paillasse posée à même le sol, avec deux coussins sert de lit, dans l'autre, une petite étagère sert à poser les ustensiles de cuisine les plus rudimentaires. Ces maisons sont toutes habitées, à travers des portes entrouvertes, on sent des odeurs de cuisine, on entend parler, ou on aperçoit furtivement une ombre passer. Les femmes sont vêtues intégralement de noir, voilées,le visage entièrement couvert, ne découvrant que leurs yeux pour voir. Un tel univers ne peut laisser indifférent, et on a du mal à imaginer qu'aujourd'hui encore des gens vivent ainsi, tout à fait normalement.Nous nous arrêtons ensuite à la dune de Tinfou haute de plus de cent mètres, et courageux, refusons les services d'un chamelier pour y monter à pied. D'en haut, la vue sur les dunes environnantes et le désert est impressionnante.Après un pique-nique dans une oasis, nous reprenons la route jusqu'à M'Hamid, où nous nous installons à l'hôtel Hamada du Drâa. C'est vert,et confortable, car on nous attribue une petit pavillon en pisé, joliment et même richement décoré . Thé de bienvenue comme toujours, apéro avec le propriétaire et son cousin, puis dîner au restaurant, avec comme d'habitude une soupe berbère, un tajine, et des oranges à la cannelle.


Dimanche 12 Avril: L'Oasis Sacré et les dunes de Chiggaga


Un vent de sable nous inquiète, et pourtant, nous prenons la route pour nous enfoncer dans le désert, car notre hôte nous explique que dans la mesure où le soleil brille, le vent devrait se calmer, vers 11h, et la visibilité devrait être bonne. Il a raison. Au bout d'une bonne heure de piste, d'abord dans des dunettes, puis sur du sable et de la caillasse, nous arrivons à l'Oasis Sacré, lieu enchanteur, où nous nous arrêtons pour flâner et boire une boisson fraîche. Bernard est gâté, car il y trouve même une bonne bière fraîche! Puis nous continuons vers les dunes de Chiggaga, d'une grande beauté. Les messieurs s'amusent bien avec les 4x4 dans le sable. De plus en plus hardis , ils essaient de franchir comme ils peuvent quelques pentes. Pique-nique au pied des dunes, puis retour par une autre piste,à travers dunes et «dunetttes», encore plus belle, et bien sableuse. Rentrés assez tôt à l'hôtel, nous terminons l'après midi en y flânant, au chaud soleil . Dîner au restaurant de l'hôtel : brochettes de dromadaire et légumes . Hassan, le propriétaire, vient nous rejoindre à la fin du repas, et nous passons un bon moment à rigoler de ses exploits de jeunesse avec son cousin .


Lundi 13 Avril : M'Hamid – Zagora


Nous quittons la région de m'Hamid pour remonter plus vers le nord, afin d'arriver en quelques jours à Marrackech. Cette route nous fait repasser par Zagora, ce qui permettra d'y faire une pause afin de faire nettoyer l'intérieur et l'extérieur des voitures, bien empoussiérées par les trajets sur les pistes dans le désert, et les essais dans les dunes de sable fin. Nous nous arrêtons en cours de route à Ouled-Driss petit bourg pittoresque qui a bien conservé sa kasbah. La maison du chef de tribu, datant du 17° siècle n'est plus habitée, mais sert de musée. Nous le visitons, et c'est intéressant d'en voir l'architecture, et les objets de la vie de tous les jours, ainsi que des mannequins vêtus des costumes traditionnels des berbères, des nomades, et des membres de la tribu, ainsi que leurs bijoux. La maison est haute de deux étages, chaque étage comportant des pièces disposées autour de deux galeries rectangulaires donnant chacune sur un patio carré servant de puits de lumière. La cuisine se faisait en plein air sous la galerie; Les enfants vivaient et dormaient au rez-de chaussée, et les couples mariés dormaient à l'étage.Nous faisons un autre arrêt à Nesrate, assez court, qui nous permet de constater comment les dunes de sable envahissent avec le temps une palmeraie, étouffant les arbres, puis un village, venant s'adosser aux murs des maisons, et envahir les bâtiments de l'école. Pour les habitants de ce village, c'est une lutte continuelle contre la sécheresse, et le sable.Pique-nique comme à l'aller à Tinfou, et arrivée au camping Oasis Palmeraie de Zagora que nous avions quitté trois jours plus tôt. C'est bon de retrouver notre oasis de verdure, et la même place ombragée.


Mardi 14 Avril: Zagora


Les transporteurs sont en grève depuis deux jours, ayant rejoint les chauffeurs de taxis qui ne travaillent plus depuis quelques jours déjà. Le résultat est que toutes les pompes à essence sont vides, et qu'on ne peut donc plus s'approvisionner en gasoil. Nous décidons donc de ne pas quitter Zagora où nous sommes si bien. C'est l'occasion de se reposer, d'acheter et d'écrire les cartes postales, de faire un peu de shopping...Un camion devrait arriver dans la soirée pour réapprovisionner les stations. Si c'est le cas, nous pourrons partir demain...A 9 h du soir,on nous annonce qu'un camion citerne, escorté par la police est venu remplir les cuves de deux stations essence: nous pourrons reprendre notre route demain.


Mercredi 15 Avril: Zagora -Tamnougalt


Aujourd'hui, nous faisons la vallée du Drâa, qui doit nous mener à Agdz. C'est la piste des caravaniers nomades qui rejoignaient autrefois M'hamid à Tombouctou en 52 jours. A partir de Agdz, il fallait deux jours de plus. Elle passe d'abord, sur des dizaines de kilomètres par des palmeraies, et longe les dizaines de villages implantés le long du Drâa qui coule dans une vallée bordée par les versants arides des montagnes. Les paysages sont magnifiques, car colorés: le rouge de la roche, le vert de la palmeraie, et le bleu du Drâa aussi bleu que le ciel . Quelques kilomètres avant Tamnougalt, nous quittons la piste devenue trop caillouteuse pour changer de rive, et continuer par la route.Arrivés à Tamnougalt, nous visitons le riad Yacob, datant du 17° siècle, et transformée aujourd'hui, avec beaucoup de goût et dans le respect des traditions en hôtel. Nous n'y passons pas la nuit, car on ne peut y approcher avec la voiture. Nous trouvons à nous loger à une centaine de mètres à la kasbah Ifrane, somptueuse construction récented'où la vue sur les montagnes, le vieux village, et la palmeraie est magique à l'heure du coucher du soleil. Dîner au restaurant de l'hôtel, avec pour incident la mésaventure d'un petit vacancier qui s'est fait piquer par un scorpion noir. Il y a eu plus de peur que de mal.


Jeudi 16 Avril : Tamnougalt – Agdz – Tazenakht

Nous commençons la journée par une visite guidée du village de Tamnougalt, vieux village du 16°siècle autrefois prospère car lieu d'échanges et de commerce sur la route des caravaniers vers Tombouctou. Nous commençons par le quartier juif, abandonné depuis 1983, puis continuons par le quartier musulman, toujours habité. De magnifiques kasbahs , classées monuments historiques par l'Unesco subsistent, et nous visitons intégralement l'une d'elles encore meublée, et transformée en musée. Nous terminons parle quartier des esclaves, habité lui aussi.Ensuite, nous nous rendons au souk hebdomadaire et très coloré de Agdz.Pique-nique ombragé sur la route de montagne qui mène à Tazenakht. Puis nous prenons la route dans la montagne qui nous mène à travers des paysages de roches colorées sur les plateaux près de Tazenakht. Nous nous arrêtons dans une auberge, l'auberge des Dattes. Annie et Bernard occupent la seule chambre d'hôtes, et nous nous dormons dans notre tente de toit, installée dans la cour de l'auberge. Le propriétaire met bien sympathiquement sa cuisine, sa salle de séjour, sa douche et son wc personnels à notre disposition, ce qui nous permet de cuisiner et de passer une soirée agréable.


Vendredi 17 avril : Tazenakht – Aït-Benhaddou


Après un copieux petit déjeuner, nous admirons le travail de notre hôtesse qui a réalisé de beaux tapis sur son métier, et c'est l'occasion de craquer ...!!! C'est sympathique de connaître la provenance de ces oeuvres et on n'a aucun doute sur la qualité artisanale. Nous nous rendons ensuite à Aït-Benhaddou dont nous visitons le ksar, le plus beau du Maroc, classé monument historique, et ayant servi pour le tournage de quelques films. L'Asif Imini n'est pas à sec, pour accéder au village,il faut traverser l'oued à pied, en se mouillant, ou à dos d'âne...Nous prenons le repas de midi dans un beau restaurant face au village, où nous nous régalons avec des omelettes berbères, un délicieux tajine de veau aux pruneaux, et Bernard est heureux de pouvoir manger de frites! Nous trouvons ensuite à passer la nuit dans le camping de l'auberge Defat Kasbah peu après la sortie du village.




samedi 11 avril 2009

Vendredi 10/4 Zagora

Vendredi 10 Avril: Zagora


Nous commençons la journée par aller voir Le palais Asmaa, qui jouxte notre camping. L'architecture est très belle, et nous nous y installons pour boire un thé, ce qui nous permet d'en admirer la décoration intérieure. Puis, nous montons par une piste vertigineuse et très difficile, car non entretenue sur la «montagne» de Zagora.




Cela nous permet d'avoir une vue d'en haut de la ville et des environs.; c'est intéressant de voir comment la palmeraie vient mourir tout doucement, envahie par le sable,


p> pour laisser la place au désert .Puis nous partons en ville, pour mettre notre blog à jour . C'est l'occasion pour René de s'énerver un bon coup, car les ordinateurs mis à notre disposition dans l'espace internet sont dans un état plus que minable. Par exemple, celui sur lequel je m'installe pour lire mes mails n'ont plus de clavier,et il faut utiliser le clavier affiché en arabe sur l'écran, et jouer avec la souris, sachant qu'il refuse les majuscules, et certaines lettres...Ensuite, nous allons pique-niquer sous les palmiers au bord du Drâa. L'endroit est beau, et la vue sur la montagne à travers les palmiers est magnifique. Nous terminons l'après-midi en faisant un peu de 4x4 dans les dunes de sable.

vendredi 10 avril 2009

Lundi 6 avril au jeudi 9 avril : Zone désertique

Lundi 6 Avril : Merzouga – Le début de la traversée du désert jusqu'à l'Erg Ouzina

Nous partons le matin, en direction de Taouz. Après avoir longé l'erg Chebbi jusqu'au bout, nous retrouvons la rocaille, grise. Quelques kilomètres avant Taouz, nous quittons la route pour prendre une piste, nous menant, après 6 km, au petit village de Begga.

Bernard décide de s'y arrêter pour distribuer des vêtements à une association d'aide humanitaire. Nous sommes bien accueillis, tous les enfants accourent. On nous fait bien gentiment visiter le village, nous découvrons le poulailler, le clapier, le four à pain en train de fonctionner.

Nous sommes reçus dans deux maisons, dans la première, on nous offre le thé, dans la seconde, deux jeunes filles sont occupées à tisser un tapis sur le métier familial. Puis, nous visitons la palmeraie qui jouxte le village, et en revenant vers nos voitures, passe à côté du chantier d'une maison que l'on agrandit en fabriquant le pisé. Notre visite se termine à l'école du village. Le maître n'est pas là, mais nous visitons quand même les deux classes, et c'est amusant de s'asseoir aux pupitres des écoliers,

et de voir le cours de sciences naturelles au tableau noir.Il est midi, nous reprenons notre route, et à Taouz, cherchons notre piste, qui doit nous mener, sur plusieurs dizaines de kilomètres, à travers le très large lit du Ziz, vers Zagora, en passant par la passe de Mahrech.La piste n'est pas facile à trouver, nous hésitons, rebroussons plusieurs fois chemin, nous trouvant dans les terres boueuses de la rivière, mais finissons par trouver.Au bout de quelque 20 bons kms, sans rencontrer personne, nous arrivons près d'un village, hésitons encore, et trouvons un jeune homme, qui nous propose de nous guider avec sa mobylette. Il nous emmène à travers des dunes vers la kasbah Ouzina, où nous souhaitons passer la nuit. Mais nous ne sommes pas seuls, il y a déjà tout un attroupement d'espagnols... Nous revenons donc une centaine de mètres en arrière, et trouvons à nous loger dans une auberge, l'auberge Erg Ouzina en cours de fin de construction. Nous sommes accueillis chaleureusement par le propriétaire. Il s'empresse d'allumer son groupe électrogène pour nous fournir de l'électricité, allume son poêle à bois pour chauffer l'eau de la douche, et se met à éplucher les légumes pour le repas du soir. Nous serons les seuls clients, et nous nous régalerons d'une soupe de légumes, d'un tajine de boeuf, et des oranges à la cannelle.Après le repas, ils sont quatre, s'installent sur le tapis avec des espèces de tambours et des crotales, et nous donnent un concert, chantant, et nous invitant à taper le tambour avec eux.Une journée particulière et amusante se termine...


Mardi 7 Avril: Traversée du désert (suite) : Erg Ouzina – Bivouac Aghbalou Ramilia

René ne résiste pas à la tentation le matin d'aller s'amuser avec le 4x4 dans les dunes de l'erg Ouzina. Il s'amuse si bien qu'il finit par s'ensabler, et s'en sort grâce à l'aide d'Ali, notre jeune et sympathique aubergiste ...Nous partons le matin, pour aller, par les pistes, à travers le désert, vers Zagora, en passant par la passe de Mahrech.Les passages classiques de l'oued Ziz ne sont pas possibles, car il a beaucoup plu la semaine précédente. Il faut donc remonter le fleuve et trouver un autre passage. Ce n'est pas facile, car le lit du fleuve mesure plus de 4km de large. Des pistes partent dans tous les sens, et nous suivons sur la carte les traces de personnes étant passées par là avant nous. La piste est bien praticable, mais il y a des endroits plus difficiles, car trop de sable, et donc un risque de s'ensabler, ou de la terre lourde, donc un risque de rencontrer la boue, et de s'enliser, et des passages rocheux à monter. Le vent de sable souffle toute la journée, rendant la visibilité plus difficile en cours d'après-midi. Nous avons beau chercher, nous ne réussissons pas à passer l'oued, nous retrouvant devant l'eau à franchir, ou devant des murs de dunes et prenons donc la sage résolution de revenir en arrière pour trouver un endroit où passer la nuit, et ne pas trop gaspiller nos réserves de gasoil et d'eau, car nous ne sommes pas sortis du désert... Il faut aussi être à l'abri si le vent de sable se transforme en tempête de sable...Nous arrivons avant la tombée de la nuit à une auberge, disposant d'une chambre, pour Annie et Bernard, qui n'auront pas à monter la tente, quant à nous, nous campons dans la cour de l'auberge grâce à notre tente de toit. Personne n'a oublié l'anniversaire de Sylvie et Annie et Bernard lui font une surprise en allumant une guirlande électrique et en gonflant des ballons

qu'ils avaient emmenés exprès pour cette occasion. Ils fixent tout ça à la galerie de leur voiture, et cela donne un air de fête à notre repas pique-nique !

Mercredi 8 Avril: traverée du désert(suite):du bivouac Aghbalou Ramilia à un bivouac sauvage à 60 km de Zagora.
Nous roulons toute la journée, ne traversant qu'un seul village. Les paysages vus de la piste sont sauvages. Tantôt de la roche, tantôt des cailloux, tantôt su sable. Du gris, du noir, du rouge, du jaune, du vert tendre pour les jeunes herbes qui ont poussé grâce aux pluies de l'hiver dernier… et le bleu du ciel, c'est une belle palette de couleurs. Nous voyons des troupeaux de dromadaires, et des nomades.

Nous nous arrêtons même pour rencontrer une famille de nomades installés près de la piste. Les trois petits enfants sont très beaux, et ouvrent des yeux émerveillés en voyant les petites peluches que nous leurs offrons.

Nous leur donnons également des vêtements, et échangeons un peu avec le père, la maman étant occupée à cuire le pain dans le petit four en terre cuite qu'ils se sont construit.Dans le milieu de l'après-midi,alors que la température extérieure affichée par le thermomètre de la voiture a atteint 40°au plus chaud de la journée, nous trouvons un endroit protégé par des rochers, au pied de la montagne pour faire un bivouac. C'est en plus très beau, et ce sera l'occasion de cuire nos petits pois, carottes et fèves que nous transportons dans le frigo depuis quelques jours. Avec un bon jambon de pays que René gardait pour l'occasion, c'est pour nous quatre un repas de fête !


Jeudi 9 Avril : Traversée du désert (fin) : bivouac sauvage - Zagora

Nous ne sommes plus qu'à 60km de piste de Zagora. Nous démarrons à 9h30 le matin, et n'arrivons que vers 13h à Zagora. La piste est pénible, car très caillouteuse. Nous traversons un petit village, à une vingtaine de km de notre but, et en voyant les enfants de l'école en récréation, décidons de nous arrêter, pour donner à l'instituteur des paquets de stylos, et des blocs de papier. Il nous accueille très sympathiquement, nous fait visiter sa classe, et nous montre ce qu'il leur apprend. Ce sont des enfants de 7 à 8 ans, au tableau, le titre de la lecture du jour, est : Le petit Chaperon Rouge ! Ils étudient également les «graphèmes ien et ieu». Ils sont très appliqués et disciplinés. C'est touchant !Nous arrivons enfin à Zagora, trouvant très agréable de trouver en fin de piste une palmeraie. Sans chercher, et sans entrer dans la ville, nous nous installons au camping Oasis Palmier, à côté de l'oued Drâa, véritable oasis de verdure, sous les palmiers. C'est très propre, fleuri, il n'y a presque personne, on n'entend que le chant des oiseaux... Il fait très bon, et nous décidons d'y faire une longue pose, en commençant par y flâner l'après-midi...


dimanche 5 avril 2009

samedi 4 avril 2009 : Merzouga - Erg Chebbi

Samedi 5 Avril : Merzouga - Erg Chebbi

Après une excellente nuit, il est agréable de regarder le soleil se lever sur les dunes à partir de la loggia de notre chambre , puis de flâner dans les patios et sur la terrasse de l'hôtel.Nous partons vers le milieu de la matinée avec les voitures, longer l'erg Chebbi, puis, après quelques essais, nous nous enfonçons dans les dunes .

Pour nos chauffeurs, c'est un réel plaisir de conduire sur le sable, et de franchir les crêtes pour découvrir d'autres pentes ...Nous faisons une halte en face de la dune la plus haute, sur la terrasse d'un riad, pour boire un thé, et admirer le paysage.

En reprenant notre aventure entre les bosses, nous trouvons un coin sympathique, sous de hauts tamaris, et en face de la plus belle dune. C'est donc là que nous nous arrêtons pour faire notre pique-nique, bien tranquilles, suivi d'une petite sieste à l'ombre.

L'après-midi, nous remontons dans les voitures pour continuer notre exploration,

et arrivons dans un petit village habité par le gnaouas, des noirs, descendants d'anciens esclaves . Ils nous reçoivent en nous offrant un concert avec leurs instruments de musique, et leurs chants .


Ils nous invitent aussi à danser avec eux, et cela se termine évidemment autour d'un thé à la menthe qu'ils nous offrent.

Il est l'heure de retourner à notre hôtel, la Kasbah Moayhut pour admirer le coucher du soleil sur les dunes à partir de la terrasse.Et, comme la veille, apéro sur la loggia, dîner au restaurant de l'hôtel...Encore une délicieuse journée ...